Histoire de Pâques - le cochon
Salut les petits gorets !
Voici un texte de Jules Renard sur le cochon. J'espère que vous êtes sensibles au style de l'auteur. Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il n'écrit pas comme un cochon... "Ecrire comme un cochon." Cette expression nous montre qu'on a bien des préjugés sur le cochon.
LE COCHON
Grognon, mais familier comme si nous t'avions gardé ensemble, tu fourres le nez partout et tu marches autant avec lui qu'avec les pattes.
Tu caches sous des oreilles en feuilles de betterave tes petits yeux cassis.Tu es ventru comme une groseille à maquereau.
Tu as de longs poils comme elle, comme elle la peau claire et une courte queue bouclée.
Et les méchants t'appellent : “ Sale cochon ! ” Ils disent que, si rien ne te dégoûte, tu dégoûtes tout le monde et que tu n'aimes que l'eau de vaisselle grasse.
Mais ils te calomnient.
Qu'ils te débarbouillent et tu auras bonne mine.
Tu te négliges par leur faute.
Comme on fait ton lit, tu te couches, et la malpropreté n'est que ta seconde nature.
Jules Renard
Histoires naturelles
1896
Ce texte de Jules Renard sur le cochon mérite d'être présenté à des enfants. A Pâques ils seront ravis de mieux connaître cet animal qu'ils adorent. Mais surtout ce petit texte remet en cause les préjugés sur le cochon, avec beaucoup de style.
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